Le chemin de ronde à Evol

C'était le mercredi 28 octobre 2020

 

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Musique : Medieval Music - Troubadour de Derek Fiechter

Evol (Pyrénées-Orientales)

Evol
Evol est un tout petit village, perché à 800m dans les Pyrénées Catalanes à deux kilomètres d’Olette. Avec ses maisons aux murs de schistes et aux toits de lauzes, ses ruelles escarpées et sa jolie église datant du 11ème siècle (église Saint-André), Evol fait partie des plus beaux villages de France. L’été, ses habitants veillent a fleurir ses ruelles qui semblent surgir tout droit du Moyen-Age. Le village est dominé par un château vicomtal en ruine et par une belle chapelle bien restaurée (chapelle St-Etienne ou Sant Esteba).

Histoire d’Evol
La première mention du site d’Évol date de 957 quand il est donné au monastère Santa Maria de Ripoll par Seniofred, comte de Conflent. Par successions, il passe des comtes de Conflent, à ceux de Cerdagne.

En 1162 le comte de Cerdagne donne la vallée d’Evol à son vassal Bernat de Llo, fondateur de la dynastie des futurs vicomtes d’Evol, la famille de So. La vallée fut protégée par un château en bois dont on a perdu la trace. Au début du 13ème siècle éclata la guerre contre les « hérétiques » cathares. La Croisade des Albigeois, fut l’occasion pour le Roi de France, soutenu par le pape, d’affirmer son autorité sur les Terres du Sud et de s’opposer au Roi d’Aragon. Bernat de So se rangea aux côtés de Simon de Montfort, bras armé du Roi de France, contre le Comte de Foix. Le roi d’Aragon Alphonse II lui confisqua ses terres. A la défaite des cathares, ses terres lui furent rendues.

La montée en puissance de la famille de So continua avec son fils Guillem (ou Guillaume) qui fit reconstruire le château d’Evol celui que l’on connaît de nos jours. En 1337, Evol connaît son apogée : le roi Jacques III de Majorque érige le lieu en vicomté. Joan de So fait bâtir un deuxième château : La Bastide, un peu avant Olette. Rapidement les vicomtes viennent vivre dans ce château, un peu moins protégé mais plus habitable, abandonnant la place forte à la garnison.

La vicomté d’Evol, importante en raison de sa position frontalière entre les royaumes de France, d’Aragon et du Comté de Foix basculera successivement entre diverses mains. Après le Traité des Pyrénées en 1659 et le déplacement de la frontière, Evol perd de son prestige. Un processus de dépeuplement du village s’effectue alors au profit de son annexe d’Olette, dépeuplement qui est allé en s’accélérant au cours du 20ème siècle. Evol qui comptait 420 habitants en 1851, ne comporte aujourd’hui plus que 22 résidents.

Architecture
Ce dépeuplement explique peut-être que le village soit resté indemne de constructions injurieuses. Les maisons d’Evol constituent un modèle de l’architecture rurale du Haut-Conflent. Construites avec le schiste local et couvertes d’ardoises bleutées, elles utilisent la pente naturelle du terrain et sont orientées de manière à ce que leurs portes et fenêtres et leur balcons de bois à encorbellement profitent du meilleur ensoleillement. Le premier étage est réservé à l’habitation, le rez-de-chaussée étant dédié au bétail et aux ustensiles agricoles. L’accès à l’étage se fait par un escalier extérieur.

L’ancienne école du village a été transformée en salle d’exposition consacrée en partie à l’écrivain Ludovic Massé, né dans la commune en 1900 et à un petit musée rassemblant des outils araires du début du siècle. Pour le visiter il suffit d’appeler le numéro de téléphone affiché sur la porte. Des habitants passionnés par leur village se feront un plaisir de vous faire découvrir l’ancienne salle de classe, ses bancs et ses cahiers d’un autre temps.

Le Conjurador
Collé à l’église on trouve les restes d’un Conjurador, petit édifice destiné à conjurer le mauvais sort et en particulier, l’orage, la foudre, la grêle ou la pluie lorsqu’ils menaçaient. Accolé à l’église il était auparavant couvert mais la toiture n’existe plus. Il ne reste que le mur avec les deux ouvertures en plein cintre qui ont été restaurées en 1950.

A Evol sur le large perron devant l’église, à gauche de l’escalier qui y accède, on peut voir deux larges arcades restaurées en 1950, que l’on considère comme faisant partie du conjurador, dont le toit s’appuyait sur les dites arcades d’une part, et sur le mur de l’église d’autre part, constituant ainsi une sorte de préau. L’abbé Llopet, dans son livre Olette, Evol, Les Garrotxes, présente cet emplacement comme étant celui d’où le prêtre exorcisait le mauvais temps.On peut supposer qu’il servait de lieu de réunion des paroissiens après la messe et peut-être aussi du conseil municipal, comme c’était le cas en certains lieux de Catalogne où le comunidor accueillait les édiles, lorsqu’il n’y avait pas de « casa del comù », c’est-à-dire de mairie. Le même abbé Llopet rapporte que la salle de réunion des conseillers avait été établie en 1791 dans la cuisine du presbytère, en murant tout simplement la porte de communication avec le reste de l’immeuble. Avant le choix de cette pièce il n’y avait sûrement pas de maison-commune à Evol.

 

panneau à Evol

panneau à Evol

 

Pascale dans le Conjurador

Pascale dans le Conjurador

 

Pascale et Fernande sur le sentier du Chemin de Ronde

Pascale et Fernande sur le sentier du Chemin de Ronde

 

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