A belgian school
Une école belge
Administering punishment
Administrer la punition
A domestic interior with a row
Un intérieur domestique après une dispute
After the quarrel
Après la querelle
A happy family
Une famille heureuse
A peasant family around the kitchen table
Une famille paysanne autour de la table de cuisine
A visit from grandfather
Une visite de Grand-père
Chess players in an inn
Joueurs d'échecs dans une auberge
Child's sorrow - Death of the magpie
Chagrin d'enfant - Mort de la pie
Conversation after meal
Conversation apès repas
Disruption in the classroom
Perturbation dans la salle de classe
Family scene
Scène de famille
Feast at the tavern
Festin à la taverne
Grapes
Raisins
Merry making neat the inn
Faire la fête près de l'auberge
Mother and daughter cleaning a cauldron
Mère et fille nettoyant un chaudron
Pancakes for kids
Des crêpes pour les enfants
Resting hunters at the tavern
Chasseurs au repos à la taverne
The 50th Jubilee
Le 50ème anniversaire de mariage
The card game - 1
Le jeu de cartes - 1
The card game - 2
Le jeu de cartes - 2
The classroom
La salle de classe
The kind gift
Le gentil cadeau
The little fruit
Le petit fruit
The little fruit thieves
Les petits voleurs de fruits
The little street musicians
Les petits musiciens de la rue
The music lesson
La leçon de musique
The naughty schoolboy - 1
Le vilain écolier - 1
The naughty schoolboy - 2
Le vilain écolier - 2
The old hunter
Le vieux chasseur
The presentation newborn to his grandfather
La présentatin du nouveau-né à son grand-père
The reward
La récompense
The village school
L'école du village
Village scene
Scène de village
The Count of Mi-Careme - 1
Le Comte de Mi-Carême - 1
The Count of Mi-Careme - 2
Le Comte de Mi-Carême - 2
Émile Verhaeren
Poèmes légendaires de Flandre et de Brabant, Société littéraire de France, 1916 (5e mille) (p. 189-193).
LE COMTE DE LA MI-CARÊME
Venant d’Espagne ou de Bohème,
Au trot de son lent cheval blanc,
Passe, dans les villes de Brabant
Le Comte de la Mi-Carême.
Il va, là-haut, de toit en toit,
L’oreille au trou des cheminées,
Surprendre, avec sa haquenée,
Ce qu’on entend et ce qu’on voit
Dans les maisons, où les mioches
Autour des foyers d’or, l’hiver,
S’instruisent en des livres clairs,
Comme des gens de la basoche.
On l’aperçoit, les soirs de vent,
Par la lucarne à tabatière,
Longer les étroites gouttières.
Il vient et va, pousse en avant,
S’arrête, et puis revient encore ;
Son cheval suit tous les chemins
Qu’il lui suggère avec la main,
Et quand parfois, au loin, s’essorent
Ses hauts galops silencieux,
La sueur blanche et son écume
S’entremêlent, comme des plumes
Aux nuages montant aux cieux.
Où ne va-t-il ? Dieu seul le guide,
Sur l’échiquier géant des tours
Et des pignons des carrefours,
Par les grand’routes translucides.
Ceux qui ne l’ont pas aperçu
Quand vers le soir sonnent les cloches,
C’est qu’ils eurent les yeux en poche.
Mais les enfants, eux tous, l’ont vu,
— Prince de rêve et de fortune —
Traversant l’air superbement
Avec sa bête en diamant
Et son manteau de clair de lune.
Son chef arbore un turban bleu
Comme le front d’un vieux roi-mage ;
C’est un géant sur les images
Qu’on vend dans les quartiers pouilleux
D’Hasselt, de Mol, d’Anvers, de Lierre ;
De sa main gauche, il tient des fouets
Et de sa droite, un lot de jouets
En bois léger, en carton-pierre.
Il en a plein trente paniers
Il en a plein vingt sacs de toile,
Et l’on prétend qu’en chaque étoile
Il en a plein trois cents greniers.
Jouets plus clairs que feux d’aurore,
Jouets naïfs, — dites combien !
Ce sont les bons anges gardiens
Qui les taillent et les décorent,
Peignant avec leurs menus doigts
L’or des manteaux, l’azur des robes ;
N’employant rien que couleurs probes,
Colle tenace et raide empois,
Et ciselant chaque clochette
Pour arlequins et pour pierrots
Et pour chevaux qui vont au trot,
Immobiles, sur des planchettes.
Ainsi lesté, ainsi chargé,
S’en va d’un pas toujours le même,
Par les chemins des soirs légers,
Le Comte de la Mi-Carême
Il va du Weert à Saint-Amand,
De Saint-Amand vers Rupelmonde,
Passe Tamise, passe Termonde,
Pour revenir vite en Brabant.
Et les jouets tombent comme grêle
Dans les foyers ouverts. Pourtant,
Nulle oreille ne les entend
Frôler les murs de leurs bruits frêles.
Mais ils sont là, au matin dit,
Comme tous ceux de l’autre année ;
Les vieux recoins des cheminées,
Superbement en sont garnis.
Dans le matin crépusculaire,
Les yeux aigus, les doigts errants,
On les recueille en adorant
On ne sait quoi de tutélaire ;
A moins que d’un regard furtif,
Dans l’ombre d’où elles émergent,
On ne découvre un lot de verges
Pour les enfants qui sont rétifs.
Et c’est beau temps. Le printemps pâle
Sur les maisons et les vergers
Va disperser ses ors légers
Et ses argents et ses opales ;
Et les petits s’en vont, là-bas,
Comme en cortège et en parade,
Montrer gaîment aux camarades
Les jouets nouveaux reçus par tas,
Tandis que les malins échangent
Tel faux pierrot, tel clown suspect
Sans tenir compte et sans respect
Du partage qu’ont fait les anges.
"Le comte de la Mi-Carême", d'Emile Verhaeren : Ce poème raconte l'histoire d'un comte qui, déguisé en femme, participe au carnaval de la Mi-Carême.
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LE GRAAF DE MI-CAREME
A l’époque où Anvers était sous la domination espagnole, un grand seigneur de cette ville qui portait le titre de graaf (comte) acheta, en Espagne, de grandes exploitations d’orangers, d’amandiers et autres arbres fruitiers des pays chauds.
Désireux de faire connaître ces arbres dans sa patrie, le comte en fit charger un navire à destination d’Anvers.
Ce navire arriva au port le jour de la Mi-Carême. Le comte et sa femme, la comtesse, sur des chevaux richement caparaçonnés, et suivis de leur escorte, parcoururent les rues d’Anvers en jetant au peuple des oranges, des grenades, des amandes, etc. Ce fut une joie générale.
Les Anversois voulurent en garder un reconnaissant souvenir, et depuis, chaque année, le Graaf de Mi-Carême apporte aux enfants toutes sortes de cadeaux, parmi lesquels se trouvent toujours de petits navires en massepain, rappelant le vaisseau qui avait apporté les fruits.
Ferdinand de Braekeleer (1792 - 1883) - Belge
Ferdinand de Braekeleer, dit Ferdinand de Braekeleer le vieux pour le distinguer de son fils, né et mort à Anvers (12 février 1792-16 mai 1883) est un peintre et graveur belge.
Issu d'une famille pauvre puis orphelin, Ferdinand de Braekeleer suit les cours du peintre Mathieu-Ignace Van Brée, puis ceux de l'Académie royale des Beaux-Arts d'Anvers. Dès 1809 et 1811 il remporte plusieurs prix, et se fait un nom au Salon de Paris en 1813 avec son tableau "Énée portant Anchise".
Ayant pour objectif avoué de tirer le meilleur profit de son art, Ferdinand de Braekeleer s'essaie à divers domaines, par exemple la peinture d'histoire ou la peinture religieuse (églises de Saint-Sébastien à Wynegen en 1818 ou l'Église Notre-Dame de Laeken à Bruxelles). Avec son tableau "Tobias rend la vue à son père aveugle", il obtient en 1819 le Prix de Rome de la ville d'Anvers qui lui permet de découvrir, accompagné de Van Brée, les œuvres d'art et les paysages de l'Italie dont il réalise un carnet de croquis qui sera publié à Bruxelles par la Bibliothèque Royale. Il réalise aussi des toiles sur des sujets italiens comme La fermière de Frascati (1822) ou La Grotte de Neptune à Tivoli (1822).
Revenu à Anvers, il s'inspire des anciens maîtres flamands : ses peintures et ses gravures représentant des sujets historiques (Vue de la citadelle d'Anvers après le bombardement de 1832) et des scènes de genre (L'oiseau en liberté - Le mauvais élève - L'école de village - La vendeuse de rosaire de Loreto - Scène de taverne) lui valent alors la célébrité. Son influence sur les artistes belges a été marquante, à commencer par ses fils, Ferdinand de Braekeleer (le Jeune) (1828-1857) et Henri de Braekeleer (11 juin 1840-20 juillet 1888), le peintre plus marquant de la famille, et son neveu Adrien Ferdinand de Braekeleer (1818-1904). Il a aussi formé des peintres comme Henri Leys, initiant ainsi l’École belge de peinture du XIXe siècle.
Musique : La plus "bath" des javas by Barrel Organs (orgues de Barbarie) - 3,49 Mo - 4 mn 06 :
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