Evariste Carpentier Les charmes de la vie champêtre

Après le labeur

Après le labeur
After the labor

 

Après le travail

Après le travail
After work

 

Baignade interdite

Baignade interdite
Bathing forbidden

 

Conversation intime

Conversation intime
Intimate conversation

 

Des problèmes

Des problèmes
Trouble brewing

 

Frère et sœurs après la dispute

Frère et sœurs après la dispute
Brother and sister after the quarrel

 

Goûter dans la cour de la ferme

Goûter dans la cour de la ferme
Snack in the farmyard

 

Jeune fille au bord du ruisseau

Jeune fille au bord du ruisseau
Young girl at the edge of the stream

 

Jeune fille dans le jardin

Jeune fille dans le jardin
Young girl in the garden

 

Jeune fille dans les champs

Jeune fille dans les champs
Young girl in the fields

 

Jeune fille et son chien dans la prairie

Jeune fille et son chien dans la prairie
Young girl and her dog in the meadow

 

Jeux autour du petit étang

Jeux autour du petit étang
Games around the small pond

 

La classe

La classe
The class

 

La distraction de l'amour

La distraction de l'amour
Love's distraction

 

La fillette au bouquet

La fillette au bouquet
The girl with the bouquet

 

La laveuse de navets

La laveuse de navets
The turnip washer

 

La mare aux canards

La mare aux canards
The duck pond

 

L'ami farouche

L'ami farouche
The fierce friend

 

L'amour dans l'air

L'amour dans l'air
Love in the air

 

La poupée cassée

La poupée cassée
The broken doll

 

La promenade du dimanche

La promenade du dimanche
The sunday promenade

 

La réprimande

La réprimande
The reprimand

 

L'avare - (voleur de pommes)

L'avare - (voleur de pommes)
The miser - (apple thief)

 

Le dessin incompris

Le dessin incompris
The misunderstood drawing

 

Le doux réveil

Le doux réveil
The sweet awakening

 

Le goûter des dames

Le goûter des dames
The snack of the ladies

 

Le nourrissage des poules

Le nourrissage des poules
The feeding of the chickens

 

Le petit étang

Le petit étang
The small pond

 

Le petit étang- détail 1

Le petit étang- détail 1
The small pond - detail 1

 

Le petit étang- détail 2

Le petit étang- détail 2
The small pond - detail 2

 

Le pique-nique

Le pique-nique
The picnic

 

L'épouvantail

L'épouvantail
The scarecrow

 

Les courants

Les courants
The currents

 

Les cueilleurs de navets

Les cueilleurs de navets
The turnip pickers

 

Le séchage du linge

Le séchage du linge
Drying laundry

 

Les enfants endormis

Les enfants endormis
Sleeping children

 

Les étrangères anglaises

Les étrangères anglaises
The foreign Englishes

 

Les petites chèvres

Les petites chèvres
The little goats

 

Les pigeons

Les pigeons
The pigeons

 

Mare en Campine

Mare en Campine
Pond in Campine

 

Mois d'août en Campine

Mois d'août en Campine
Month of August in Campine

 

Première communion

Première communion
First communion

 

Première tentative de navigation

Première tentative de navigation
First attempt at navigation

 

Premier jour de vacances

Premier jour de vacances
First day of holiday

 

Près de la ferme

Près de la ferme
Near the farm

 

Près de la rivière

Près de la rivière
Near the river

 

Promenade en bord de mer - Menton

Promenade en bord de mer - Menton
Seaside promenade - Menton

 

Retour à la ferme

Retour à la ferme
Back to the farm

 

Sous les rochers de Logne

Sous les rochers de Logne
Under the rocks of Logne

 

Tréport

Tréport
Tréport

 

Une bergère et sa vache

Une bergère et sa vache
A shepherdess and her cow

 

Une casquette pleine de cerises

Une casquette pleine de cerises
A cap full of cherries

 

Une ferme rurale

Une ferme rurale
A rural farm

 

Un panier de richards

Un panier de richards
A basket of rich people

 

Un séducteur

Un séducteur
A seducer

 

Vacances d'été

Vacances d'été
Summer vacation

 

Visite à la convalescente

Visite à la convalescente
Visit to the convalescent

 


Evariste CARPENTIER (1845 - 1922) - Belge

Evariste Carpentier, né en 1845 à Kuurne et mort en 1922 à Liège, est un peintre belge de scènes historiques, scènes de genre et paysages animés. Au fil des années, sa peinture évolue de l'art académique, à ses débuts, vers l'impressionnisme. Il est, avec Emile Claus, l'un des premiers représentants du luminisme en Belgique.

Années de formation

Issu d’une famille de modestes cultivateurs de Kuurne, Evariste Carpentier suit, dès 1861, des cours à l’Académie des beaux-arts de Courtrai sous la direction d'Henri De Pratere. Il y obtient plusieurs distinctions.

En 1864, il est admis à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers et y suit l'enseignement de Nicaise de Keyser (1864-1868). Élève brillant du cours de peinture « d'après nature », il se voit attribuer le prix d’excellence en 1865, ce qui lui permet, l’année suivante, de bénéficier d’un atelier privé au sein même de l’Académie.

Début de carrière

En 1872, Carpentier se fixe dans la métropole anversoise en y installant son propre atelier. Il y peint beaucoup d'œuvres de commande qui ne témoignent pas encore de sa personnalité d'artiste. Il commence ainsi sa carrière en abordant des sujets religieux, des thèmes liés à l'Antiquité et des scènes s’inspirant des maîtres flamands du XVIIe siècle, mais c'est véritablement dans le domaine de la peinture d’histoire qu’il se fait surtout apprécier. Le tableau Les premières nouvelles du désastre de la Grande Russie exposé au Cercle artistique d'Anvers en 1872, obtiendra d'ailleurs un grand succès.

Répondant toujours au goût académique de l'époque, il aime peindre les animaux de la ferme et plus généralement les charmes de la vie champêtre.

C'est au cours de cette période qu'Evariste Carpentier se lie d'amitié avec ses jeunes condisciples de l'académie parmi lesquels on trouve notamment Emile Claus, Théodore Verstraete, Frans Hens et Jan Van Beers ; les amis se rencontrent souvent aux expositions organisées par le Cercle artistique d'Anvers. A ce sujet, Emile Claus occupera, de 1874 à 1877, un coin de l'atelier d’Évariste Carpentier.

En 1876, une ancienne blessure au genou, occasionnée dans sa prime jeunesse, entraîne de graves complications le menaçant même d'amputation. Les douleurs l'empêchent de travailler. Il quitte alors Anvers pour rejoindre son village natal où sa sœur lui prodigue, pendant trois ans, soins et traitements.

Séjour en France

Sur les conseils de son médecin, Carpentier quitte Kuurne, en 1879, pour le Midi de la France dans le but d'accélérer sa convalescence. L'année suivante, sur le chemin du retour, il s'arrête à Paris où il retrouve son ami Jan Van Beers. Celui-ci le persuade de s'installer dans la capitale française et de partager son atelier avec lui. Carpentier se met alors à peindre avec réalisme le milieu feutré de la bourgeoisie parisienne.

En 1881, il peut enfin se débarrasser définitivement de ses béquilles et s'établit au 71 du boulevard de Clichy. Il poursuit sa passion pour la peinture d’histoire. Les scènes de l'époque de la Révolution française et les épisodes de l'Insurrection vendéenne sont ses principales sources d'inspiration. L'artiste, ayant toujours eu une prédilection pour les épisodes dramatiques, y affine son art de la composition en cherchant à rendre davantage le caractère pathétique de faits historiques mineurs, comme ceux que l’on peut voir dans Chouans en déroute (1883) ou dans Madame Roland à la prison Sainte-Pélagie (1886). Ses toiles lui valent un franc succès auprès du public et les commandes s'enchaînent.

Cette réussite constitue cependant un frein à sa découverte de la peinture de « plein air ». A cet égard, l'année 1884 marque un tournant décisif dans sa carrière. Carpentier se dégage des conventions de l'académisme et trouve enfin sa véritable voie. En effet, c'est en découvrant l'œuvre de Jules Bastien-Lepage qu'il s'initie au pleinairisme et se tourne vers la nature par le biais du mouvement réaliste. Il séjourne alors durant deux saisons principalement à Saint-Pierre-lès-Nemours près de la forêt de Fontainebleau mais aussi au Tréport et à Saint-Malo.

Retour en Belgique

A son retour en Belgique en 1886 (il abandonnera définitivement son atelier parisien en 1892), Carpentier assiste à la promotion de l'impressionnisme lors de manifestations bruxelloises du Groupe des XX. Durant son long séjour en France, il rencontre déjà les impressionnistes mais est davantage marqué par le naturalisme de Jules Bastien-Lepage et de Jules Breton. Toujours est-il que, depuis ses débuts de peintre de plein air, sa palette s'éclaircit nettement et sa touche, dans une pâte parfois épaisse, devient progressivement plus souple.

Installé en Belgique, Carpentier continue cependant à voyager. De 1886 à 1896, il sillonne les campagnes, belges mais aussi françaises, à la recherche de nouveaux paysages. Il se rend fréquemment en Campine limbourgeoise à Genk avec ses amis, les paysagistes Franz Courtens et Joseph Coosemans, dans le Midi, mais aussi en Bretagne, région qu'il affectionne tout particulièrement.

En 1888, Carpentier épouse Jeanne Smaelen ; le mariage est célébré à Verviers. De cette union naîtront cinq enfants.

En 1890, le jeune couple s'installe dans le Brabant belge, à Overijse, où Carpentier peint La Laveuse de navets, une œuvre clé qui valut à l'artiste une deuxième médaille à Paris et qui fut acquise par le musée d'Art moderne de Liège.

En 1892, Carpentier déménage à nouveau pour s'établir à La Hulpe dans le Brabant wallon. C'est précisément à cette période que l'artiste s'épanouit et qu'il recherche maintenant la vérité de la nature selon des voies impressionnistes parallèles à celles de son ami Émile Claus. Il se tourne vers des tonalités délicates et une touche atmosphérique. Cette fois-ci, Carpentier prend résolument la voie de la modernité en devenant l'un des plus actifs propagateurs du luminisme.

Le professeur et directeur

En janvier 1897, Carpentier présente sa candidature au poste de professeur de peinture à l’Académie royale des beaux-arts de Liège, devenu vacant à la suite de la mort d’Emile Delperée. La candidature de Carpentier est sérieuse. Son handicap : c’est de ne pas être Liégeois. Ceci va susciter de nombreuses polémiques. Néanmoins, fin juin 1897, après de vaines réactions wallonnes, Carpentier, alors âgé de 51 ans, est finalement nommé professeur de peinture à ladite académie et s'établit à Liège, rue Mont Saint-Martin.

Succédant à Prosper Drion, il assure les fonctions de directeur de l’académie de 1904 à 1910 tout en poursuivant l’enseignement. En dépit des querelles causées par sa promotion et qui l'ont profondément blessé, Carpentier remplit sa tâche avec le même dévouement. A partir de 1905, il va vivre rue Hors-Château, toujours à Liège.

En venant s'installer comme professeur dans la Cité ardente, Carpentier détermine un tournant décisif dans l'évolution de la peinture liégeoise. Il libère la peinture de la grisaille et des conventions de l’art académique en installant l’esthétique impressionniste.

En vingt-et-un ans d’enseignement, nombreux ont été les disciples qui côtoyèrent le maître. Tous ne suivirent pas la manière de Carpentier. Parmi les plus connus et ceux qui ont subi significativement l’influence de leur maître, on trouve notamment Armand Jamar, Ludovic Janssen, Albert Lemaître et José Wolff. D’autres artistes liégeois sont passés par sa classe comme Fernand Steven, Robert Crommelynck, Adrien Dupagne, Marcel Caron, Jean Donnay ou bien encore Auguste Mambour. Par ailleurs, il prodigue des conseils à des peintres qui ne fréquentèrent pas sa classe tels que Xavier Wurth. Le peintre de l’Ardenne, Richard Heintz, bénéficiera également de ses encouragements.

A partir de 1906, Carpentier passe ses vacances d’été à Vieuxville dans la maison dite de « l'Abbé de Stavelot ».

Évariste Carpentier prend sa retraite en octobre 1919. Il meurt à Liège le 12 septembre 1922, à la suite d'une longue maladie.


 

Musique : Willows on the water - Enya
Saules sur l'eau - Enya
2,63 Mo - 2 mn 59

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