Les Colorama présentent une société américaine idéalisée et sont considérés comme les plus grandes photographies du monde de par leurs dimensions exceptionnelles : 5,5 x 18 mètres. Ces mises en scènes spectaculaires et monumentales théâtralisées par la firme Kodak prennent place lors d'événements divers : anniversaires, mariages, vacances, fêtes populaires,
rencontres sportives... au milieu de décors emblématiques. Les images panoramiques Colorama, produites de 1950 à 1970, sont une vitrine - presque surréaliste - des activités sociales américaines. |
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Colorama Kodak - family in car - Texas - 1968 - Jim Pond
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Colorama Kodak - Pumskins for sale at roadside stand, Vermont (Vente de citrouilles au bord de la route, Vermont) - 1971 - Herbert Archer
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Family Springtime Scene - near Atlanta, Georgia - Colorama #406 - displayed in Grand Central Station March, 1975
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Outdoor summer band concert (Concert estival en plein air), Palmyra Village Park, New York, 1957 - Charles O. Baker
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Family days-out at the San Diego Zoo, California (Sortie en famille au zoo de San Diego, Californie) - 1968 - Peter Gales
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Colorama Teenagers on Bike at Beach - Montery Peninsula California - 1968 - Peter Gales
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Lakeside cottage and canoe, Saddleback Lake, Maine (Cabane et canoë au bord de Saddleback Lake, Maine) - 1968 - Herbert Archer
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Discotheque (Discothèque) - 1967 - Neil Montanus
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family in living-room
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(La crique des Pirates) Paradise Island, Nassau, Bahamas - 1966 - Hank Mayer
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Holidays at the lake
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Train - Florida Fort Lauderdale Bahamas
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Yosemite Park (Parc national de Yosemite) - 1968 - Peter Gales
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Waterskiers - Florida's Cypress Gardens - 1968 - Hank Mayer
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Closing up a summer cottage (Fermeture d'une maison de campagne à la fin de l'été), Quogue, Long Island, New York – 1957 - Colorama n°126
(image présentée à Grand Central, NYC en septembre 1957) © KODAK/photo, Ralph AMDURSKY et Charles O. BAKER, sous la direction de Norman ROCKWELL – DR
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America's Junior Miss pageant (Concours de beauté destiné aux jeunes étudiantes) - Mobile' Alabama, 1964 - Lee Howick
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After skiing party by fireplace (Soirée au coin du feu après une journée de ski) – 1959 - Colorama n° 147 © KODAK/photo, Charles O. BAKER – DR
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Boy scouts with canoe (Boy-scouts faisant du canoë, Camp de Massawepie, Saranac Lake, New York – 1960 - Colorama n°171 © KODAK/photo, Herbert ARCHER - DR
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fall plane lake Placid - Autumn scene in Lake Placid Adirondaks Mountains of New York - Colorama 279 - 1966 - Neil Montanus
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Matterhorn skier and plane on glacier - 1964
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Snapshots at Christmas (Photos de Noël) – 1957 - Colorama n°129 © KODAK/photo, Charlie BAKER – DR
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Saturday night bath (Le bain du samedi soir) – 1964 - Colorama n°234 - (image présentée à Grand Central, NYC du 17 février au 9 mars 1964) © KODAK/photo, Lee HOWICK – DR
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Teenage dance (Boum d'adolescents) – 1961- Colorama n°193 © KODAK/photo, Lee HOWICK et Neil MONTANUS - DR (ou teen party)
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Cow-boys, Grand Teton's area (Cow-boys, environs du Grand Teton, Wyoming, 1964) - Herbert Archer et John Hood - 1964
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Thanksgiving dinner, chidren breaking wishbone (Repas de thanksgiving, enfants rompant le bréchet de la dinde) - 1968 - Lee Howick
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underwater scene
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Christmas carolers (Chorale de Noël) - 1961 - Colorama - 195 - A - Kodak - Neil Montanus
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Children's make believe parade, Rochester, New York (Parade d'enfants, Rochester, New York) - 1970 - Colorama n°339 © KODAK/photo, Lee HOWICK – DR
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Bedtime story by fireplace (Une histoire au coin du feu avant d'allaer dormir) - 1965 - Norman Kerr
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Jasper National Park, Canada (Parc National de Jasper, Canada) - Colorama 174 - 1960 - Peter Gales
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Christmas carolers (Chorale de Noël) - Colorama 195 - 1961 - Neil Montanus
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Colorama Kodak - family in car - Texas - 1968 - Jim Pond
Les Colorama sont considérés comme les plus grandes photographies du monde, par leurs dimensions exceptionnelles - 5,5 x 18 mètres et présentent une société américaine idéalisée. Les mises en scènes spectaculaires et monumentales théâtralisées par la firme Kodak, anniversaires, mariages, vacances, fêtes populaires, rencontres sportives..., au milieu de décors emblématiques, les mises en scènes Colorama - presque surréalistes - sont une vitrine des activités sociales américaines, produites de 1950 à 1970. Ces tirages, dont la prouesse technique est exceptionnelle, sont de véritables outils de communication au service de la promotion des pellicules et des appareils photo. Sur une surface de 100 mètres carrés et sur une longueur de 18 mètres, les images géantes rétroéclairées par un kilomètre de tubes ont été exposées, à tour de rôle dans la gare centrale de New-York, 40 ans de spectacle visuel.
Entre les années 1950 et 1990, la firme américaine Kodak produit ses Colorama, images panoramiques en couleurs mises en scène, aux dimensions monumentales (18 mètres de long). Portés par l’idée du spectacle de masse comme stratégie publicitaire, destinés à être exposés dans le hall de la gare de Grand Central, à New York, promouvant le matériel de prise de vue Kodak, les Colorama dépassent, par leur esthétique et leur ambition, le simple constat publicitaire et la prouesse technologique. Ils figurent, par les mythologies qu’ils mettent en scène, l’expression la plus évidente du rêve américain d’après-guerre, « en établissant de façon incitatrice le catalogue limpide d’attitudes éthiques soigneusement codées » (Gilles Mora). Véritable sociologie en couleurs militante, variant au gré des décennies et de leurs modes, les Colorama, parfois réalisés par de grands maîtres de la photographie, Eliot Porter ou Ansel Adams, expriment un imaginaire national collectif dont le seul équivalent est, sans doute, à trouver dans l’œuvre du dessinateur Norman Rockwell. L’exposition que présente le Pavillon Populaire de Montpellier (70 tirages sur 565 produits par Kodak), réalisée à partir d’Ektachrome d’époque recueillis par le Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur- Saône, offre au spectateur, pour la première fois en France, l’occasion de saisir l’expérience visuelle directe de ce qu’il convient de nommer « La vie en Kodak », entre stratégie publicitaire et impératif idéologique, kitsch et nostalgie.
Colorama, un défi technique Les conditions de réalisation de la fresque se révèlent particulièrement complexes. Véritable prouesse, le Colorama demande à chaque étape de sa fabrication la résolution de problèmes inédits. Tout est hors de proportion dans ce projet. La sensibilité du film prescrit des poses longues et, en conséquence, des images trop contrastées. Cette limite contraint les concepteurs du projet à ajouter de l’éclairage à la lumière ambiante insuffisante. Des dizaines de milliers de watts supplémentaires, une surcharge de matériel. Les appareils de prise de vue panoramique traditionnels, prévus pour le paysage, sont aménagés, voire bricolés, par les ingénieurs et les techniciens de Kodak. Aux premières chambres d’origine américaine, comme la chambre Deardorff Banquet, au format 8 × 20 pouces (20 × 50 cm), spécialement conçue pour le projet, succède le Fairchild K-38 Aerial, un appareil de photographie aérienne, qui utilise un film spécial en rouleau. Avec la chambre Deardorff 5 × 10 pouces (12 × 25 cm), les photographes du projet disposent à la fin des années 1960 d’un appareil portable et plus commode. Quant à la Linhof Technorama, fabriquée en Allemagne, adoptée au début de l’année 1976, son film autorise quatre clichés par rouleau, offrant ainsi la possibilité de rejouer les scènes ou de doubler la prise de vue. Le développement, lui, requiert un agrandisseur spécifique élaboré à l’usine mère de Rochester. Plus de seize heures sont nécessaires pour cette opération ! Les bandes développées sont mises à sécher dans le complexe sportif du site de l’entreprise. L’étape suivante de la retouche est, elle aussi, démesurée. Il faut en effet corriger les défauts sur une fresque de 100 m2. On assemble ensuite le Colorama à l’aide d’un adhésif spécial, l’image finale étant confectionnée à partir de quarante et une bandes de transparents positifs. Ultérieurement, les techniciens de Kodak réduiront le nombre de lés à vingt. Sur le pourtour de l’image achevée, on installe un dispositif d’accrochage à partir de 300 œillets en cuivre. L’opération suivante consiste à répartir au pistolet une solution mate sur la surface de l’image pour limiter les brillances occasionnées par l’éclairage au néon. On suspend alors le Colorama dans la piscine désaffectée du centre sportif du site pour une ultime inspection avant l’expédition et l’installation à Grand Central. Extrait du catalogue de l’exposition « la Vie en Kodak – Colorama publicitaires de 1950 à 1970 », Edition HAZAN Musique : The sound of silence (1966) Vous n'entendez pas le son de la page : cliquez ici
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