Bertin Escallier dans la vallée de Champoléon - Champsaur
Lilou Garcin avec ses vaches - Place aux herbes / Saint-Bonnet-en-Champsaur
Rue des écuries / Saint-Bonnet-en-Champsaur
Autoportrait 1
Autoportrait 2 / New-York
New-York Achats vestimentaires
New-York La belle montre
Le garçon au balai
Enfants jouant - Canada
New-York 1 Le carton
New-York 2 Déguisement
New-York 3 Gang des 4
New-York 4 Famille en course
New-York 5 Le nez écrasé
New-York 6 Scène de rue
Petite fille pleurant
Le petit garçon à la fenêtre
La mère et ses deux filles
Le petit cow-boy et son chat
New-York La mère fait traverser ses deux filles
Le petit garçon allume le feu
Regarder en l'air
Enfants amies
Les gâteaux font envie
New-York Des garçons ouvrent la bouche à incendie
Portrait urbain de Vivian Maier par Eduardo Kobra Chicago Illinois 2017
Vivian Maier (1926 - 2009)
Vivian Maier, née le 1er février 1926 à New York d'une mère française et d'un père d'ascendance autrichienne et morte le 21 avril 2009 à Chicago, est durant sa vie une nourrice tout en étant parallèlement une photographe de rue amateur, prolifique et talentueuse, qui n'a jamais dévoilé sa production artistique de son vivant. Ses dizaines de milliers de clichés, dont une majorité de négatifs non développés, ont été découverts après sa mort, faisant d'elle une artiste célèbre.
Sitôt son œuvre rendue publique grâce aux collectionneurs américains qui l'ont découverte, la reconnaissance posthume, populaire et critique du travail de Vivian Maier a rapidement suivi et, depuis lors, ses photos ont été exposées en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, tandis que sa vie est l'objet d'ouvrages littéraires et de documentaires filmés.
La vie de Vivian Maier a été reconstituée par John Maloof qui a recherché les témoins de son existence aux États-Unis en retrouvant notamment les familles auprès desquelles elle a vécu. La partie française de sa biographie a été reconstituée grâce aux travaux de l'Association Vivian Maier et le Champsaur, qui a procédé aux mêmes recherches de témoins de sa vie dans le Champsaur, la vallée d'origine de sa famille maternelle2, dans les Hautes-Alpes en France.
Vivian Maier est née à New York le 1er février 1926. Son père, Charles Maier, est américain, issu d'une famille d'émigrants autrichiens, et sa mère Marie Jaussaud est française. Marie Jaussaud est née le 11 mai 1897 à Saint-Julien-en-Champsaur et y a vécu jusqu'à son départ pour les États-Unis, où une branche de la famille Jaussaud avait déjà émigré (Eugénie Jaussaud, sa mère née le 30 janvier 1881, a quitté la France pour aller travailler à New York, où elle est arrivée le 20 mai 1901). Marie fait la connaissance à New York de Charles Maier, employé dans une droguerie, et l'épouse le 11 mai 1919. Elle obtient la nationalité américaine par son mariage. De cette union naissent deux enfants, d'abord un garçon, Charles William, en 1920, puis une fille, Vivian, en 1926. Les parents se séparent peu après leur mariage, en 1929. Le garçon est confié à ses grands-parents paternels, et Vivian reste auprès de sa mère, qui trouve alors refuge auprès d'une amie, Jeanne Bertrand, résidant dans le Bronx.
Jeanne Bertrand est née en 1880 à Agnières-en-Dévoluy, non loin de la vallée du Champsaur. C'est une photographe professionnelle reconnue. Elle a eu les honneurs de la première page de l'édition du 23 août 1902 du Boston Globe, le grand journal de Boston, avec un long article élogieux sur son jeune talent de photographe, avec sa photographie et deux portraits qu'elle avait réalisés3. Elle fait découvrir à Marie et à sa fille sa passion pour la photographie.
Grâce aux témoignages recueillis auprès des habitants, l'association champsaurine établit qu'en 1932 ou en 1933, les deux femmes et Vivian reviennent en France pour s'installer d'abord à Saint-Julien, puis à Saint-Bonnet-en-Champsaur. Une partie de l'enfance de Vivian se passe donc en France, de ses six ou sept ans à ses douze ans. Elle parle le français et joue avec les enfants de son âge. Sa mère, Marie, prend quelques photographies qui sont autant de témoignages de leur séjour.
Le 1er août 1938, Marie Maier et sa fille âgée de douze ans rentrent aux États-Unis ; elles embarquent à bord du Normandie, qui relie Le Havre à New York, où elles s'installent à nouveau. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1950-1951, Vivian Maier, jeune adulte de 20-25 ans, revient dans le Champsaur pour vendre aux enchères une propriété qui lui a été léguée par sa grand-tante Marie-Florentine Jaussaud. Marie Maier est écartée de la succession4. Cependant, déjà en 1948, sa grand-mère maternelle, Eugénie Jaussaud, décède et lui laisse un tiers de ses économies4. En attendant la vente, Vivian parcourt la région, rend visite aux membres de sa famille et par tous les temps fait de nombreuses photographies avec ses deux appareils en bandoulière.
La jeune femme repart pour New York le 16 avril 1951 et entre au service d'une famille de Southampton comme nounou. Comme seule adresse, elle indique une boîte postale à Flushing. Elle ne rejoint aucun de ses parents. À partir de cette époque, Vivian garde le silence sur son histoire personnelle, familiale4. Elle restera dans cette famille pendant la majeure partie de son séjour à New York avant de s'établir définitivement en 1956 à Chicago, où elle poursuivra son activité de gouvernante pour enfants. Elle s'achète un excellent appareil photo, un Rolleiflex...............
Nounou de métier, la photographie de rue et de voyage de Vivian Maier a été découverte par John Maloof en 2007 dans une maison de vente aux enchères locale à Chicago. Toujours avec un Roleiflex autour du cou, elle a réussi à amasser plus de 2 000 rouleaux de films, 3 000 tirages et plus de 100 000 négatifs qui ont été partagés avec pratiquement personne de son vivant. Ses photographies en noir et blanc, pour la plupart des années 50 et 60, sont des images indélébiles de l'architecture et de la vie urbaine de Chicago et de New York. Elle prenait rarement plus d'une image de chaque image et se concentrait sur les enfants, les femmes, les personnes âgées et les indigents. L'ampleur du travail de Maier révèle également une série d'autoportraits saisissants ainsi que des impressions de ses voyages en Égypte, à Bangkok, en Italie et dans le sud-ouest américain, parmi des dizaines d'autres villes internationales.
Musique : Gnosienne n° 1 - Eric Satie - 3,12 Mo - 3 mn 45 :
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Image de fond de la page : New-York 1954
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