Angler by the stream
Pêcheur au bord du ruisseau
Coulevon seen from Montciel
Coulevon vu de Montciel
Edge of Saône
Bord de Saône
Edges of Saône
Bords de Saône
Eel fishing
Pêche à l'anguille
Fisherman near Vesoul
Pêcheur près de Vesoul
From the garden
Les fleurs du jardin
Grandfather's visit
Visite de Grand-père
Landscape
Paysage
Little washer
Petite lavandière
Montciel and Coulevon
Montciel et Coulevon
Montciel
Montciel
Net fishing in the brook, Bonnaud
Pêche au filet dans le ruisseau, Bonnaud
Pastoral liaison
Liaison pastorale
Return of fields
Retour des champs
Sunny days - 1- photo
Les beaux jours - 1 - photo
Sunny days - 2
Les beaux jours - 2
Sunny days - 3 - detail
Les beaux jours - 3 - détail
The breviary
Le bréviaire
The catechism lesson
La leçon de catéchisme
The child with the fly
L'enfant avec la mouche
The chidren's circle
La ronde des enfants
The Coulevon bridge
Le pont de Coulevon
The eel fishers
Les pêcheurs d'anguilles
The fisherman fishing for eels
Le pêcheur pêchant des anguilles
The harvesters' rest
Le repos des moissonneurs
The music lesson
La leçon de musique (clavecin)
The new arrival
Le nouvel arrivant
The roofs of Coulevon
Les toits de Coulevon
The rustic rendevous
Le rendez-vous rustique
The snack
La collation
The tramps
Les chemineaux
The washerwoman
La blanchisseuse
The young artist
La jeune artiste
Young farmer watering his horse
Jeune agriculteur abreuvant son cheval
Young girl with basket
Jeune fille avec panier
Young woman in front of the garden
Jeune femme devant le jardin
Jules-Alexis Muenier (1863 - 1942) - Français
Jules-Alexis Muenier, né à Lyon le 29 novembre 1863 et mort à Coulevon le 17 décembre 1942, est un peintre et photographe français.
Jules-Alexis Muenier est le fils d'Alexis Muenier, écrivain et journaliste qui fut rédacteur en chef de L'Aube puis de L'Indépendant de l'Oise. Il fait ses études au lycée de Troyes, où il se distingue dans les cours de dessin animés par Emile Loncle, puis au lycée de Beauvais. En 1881, il entre dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme à l'École des Beaux-Arts de Paris et se lie d'amitié avec les peintres Pascal Dagnan-Bouveret et Gustave Courtois.
En 1885, il quitte la capitale pour se rendre à Coulevon, près de Vesoul, et épouse Marie Pâris le 15 juillet ; c'est dans ce petit village de Haute-Saône qu'il passera l'essentiel de sa vie, dans une grande propriété acquise par ses beaux-parents, ancienne demeure de Gérome.
En 1887, il se fait connaître dans un premier Salon avec Le Bréviaire, exposé malgré les réticences de son maître Gérome. Il est médaillé pour cette œuvre et en juin 1887, grâce à une bourse de voyage, il se rend, après avoir traversé l'Espagne, à Fès puis à Tanger où il retrouve les peintres Georges Brétegnier, Louis-Auguste Girardot mais aussi René-Xavier Prinet, puis il se rend à Alger avec Pascal Dagnan-Bouveret. De cette période orientaliste, on retiendra de nombreuses études, et en particulier deux tableaux exposés au Musée d'Orsay : Crépuscule sur Alger et Femmes d'Alger sur les terrasses. En 1891, sa Leçon de catéchisme est admise au musée du Luxembourg à Paris et, deux ans plus tard, c'est à Chicago qu'il présente Aux beaux jours, tableau exposé en 1890 au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts.
« Monsieur Muenier, lui aussi, tient beaucoup de Bastien Lepage, sa touche est mince, presque diaphane, et ses corps sont plus des apparences que des réalités, mais c’est avec une délicatesse extrême et une rare distinction qu’il comprend et analyse la poésie des êtres simples, dans leurs occupations familières, lorsqu’ils nous apparaissent revêtus d’une beauté passagère et exquise, et comme transfigurés, par la beauté environnante et éternelle des choses. Il a le sentiment de la paix dans la nature et de la paix dans les âmes. On se souvient de son début si aimable : un bon prêtre, assis sur une terrasse, au milieu de ses plates-bandes, dans la douceur du crépuscule, lisant son bréviaire. On retrouve cette même sérénité, ce même apaisement des physionomies, cette même jouissance innocente de la verdure, des fleurs, de l’ été, dans ce déjeuner de famille, à la campagne, qu’il intitule « Les beaux jours ». Rien de plus bourgeois et pourtant rien de plus finement pénétrant. »
— Extrait de La Revue des Deux Mondes, mai 1890
Il a pour sujets favoris des scènes naturalistes de la vie quotidienne dans les campagnes haut-saônoises mais également des tableaux réalisés sur la côte varoise à Agay et Menton ; plusieurs tableaux sont également réalisés en Corse, où il séjourna pendant deux ans, et en Suisse où son fils Pierre était professeur de Littérature française à l'université de Fribourg.
Il n'est pas possible d'établir ici une liste de son œuvre, qui est immense puisqu'il peignit jusqu'à la veille de sa mort ; rappelons simplement que partout dans le monde les musées se disputèrent les toiles de Jules-Alexis Muenier. Il faut citer d'abord le Musée du Luxembourg à Paris, mais également ceux de Philadelphie, Montréal, Melbourne, Odessa, Chicago etc. Son tableau le plus connu, La Leçon de clavecin, fut acheté par l'État en 1911 ; vers la même époque, un riche Sud-Américain acheta Le Réveil ; La Femme au miroir fut vendue au Japon, à la galerie du Mikado, et L'Enfant à la mouche à la collection Dollfus à Mulhouse. Citons encore le portrait du maréchal Foch qui resta la propriété de son auteur, mais fut longtemps exposé en France et aux États-Unis.
Il est fait officier de la Légion d'honneur en 1911, après La Leçon de clavecin, et est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1921. Il compte plus de trois cents œuvres à son actif et exposera entre 1887 et 1941 dans les Salons parisiens, Salon des artistes français et Salon de la Société nationale des Beaux-Arts.
C'est René-Xavier Prinet qui lui succédera à L'Institut de France en 1943 et prononcera un très beau discours d'hommage à ses travaux.
Jules-Alexis Muenier a résidé durant de nombreuses années au château de Coulevon, où une place porte son nom.
Il est le père de Pierre Alexis Muenier, auteur de L'Angoisse de Verdun, notes d'un conducteur d'auto sanitaire, La Vie et l'art de Jean-Jacques Henner et d'Emile Montegut, critique littéraire ; cet ouvrage, écrit en 1925, sera son sujet de thèse de doctorat ès lettres.
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Jules-Alexis Muenier faisait partie du groupe de jeunes artistes qui ont suivi l'exemple de Jules Bastien-Lepage dans la création d'images naturalistes rendues avec sensibilité de la vie des gens ordinaires de la campagne française. Le mouvement domine les Salons de la fin des années 1880 et des années 1890, notamment à la suite du décès prématuré de son principal peintre, Bastien-Lepage (1848-1884). Jules-Alexis Muenier, avec PAJ Dagnan-Bouveret, Emile Friant et d'autres ont participé à ce mouvement naturaliste international, axé sur les effets de lumière naturelle et l'utilisation de méthodes modernes, telles que la photographie, pour capturer des représentations honnêtes de la vie des paysans ordinaires, agriculteurs, ouvriers ou mendiants.
Dans son livre Au-delà de l'impressionnisme : l'impulsion naturaliste , le Dr Gabriel Weisberg écrit :
L'ascension rapide de Muenier au Salon de Paris, commençant avec Le Bréviaire en 1887 et atteignant un crescendo en 1891 avec La Leçon du Catéchisme , provoqua une consternation considérable dans la communauté artistique. De nombreux artistes se sont demandé comment ce peintre provincial pouvait réaliser des œuvres d'une précision aussi délicate sans fréquenter des artistes parisiens. Rares sont ceux qui connaissent ses liens avec Dagnan [-Bouveret], et on sait peu de choses sur sa formation lorsqu'il expose La Leçon de catéchisme au Salon de 1891. Cette œuvre fait sa réputation : elle attire l'attention des collectionneurs, tant privés que gouvernement.
Rares sont ceux qui ont réalisé que La Leçon du Catéchisme était le produit de l'utilisation ultime de la photographie par Muenier et de son atelier de verre. Pour construire l'image, il a pris une vaste série de photographies de ses modèles dans un jardin à Coulevon. Les négatifs sur plaque de verre existants prouvent que Muenier utilisait les photographies un peu comme des dessins. Pour conserver tous les détails bien nets, en particulier les fleurs à droite et le paysage en arrière-plan, il en a pris des photos en gros plan. Une fois ces éléments transférés sur la toile, il rassemble ses modèles en atelier, où il se concentre sur les relations tonales et chromatiques qui ont contribué au succès populaire de sa peinture.
Dans Le Figaro Salon, Albert Wolff écrivait que Muenier avait « réalisé une série de têtes charmantes [pour les enfants] qui avaient été observées avec sensibilité ». Quelle belle sensation de tranquillité règne entre le paysage et les personnages ! Un sentiment similaire de profond respect a apparemment été généré parmi les visiteurs du Salon, dont beaucoup ont écrit directement à l'artiste pour lui proposer des offres fermes d'achat de l'œuvre, ou du moins de lui faire faire une copie pour eux. Finalement, le gouvernement français a acheté l'œuvre et l'a exposée au Musée du Luxembourg.
Musique : Robert Schumann Scènes d'enfants Opus 15 N° 12 "L'enfant s'endort" - 1,52 Mo - 1 mn 53
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