Ozoiriens d'un autre temps  

  Les Ozophoriciens en 1900  
 (prononcer en faisant la liaison...)  

  Aux Oies la Ferrière  
  le pays du muguet  

 

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Chanson d’Ozoir-la-Ferrière …

Voici des lèvres fines,
De jolis yeux vainqueurs,
Des figures divines
Charmantes de douceurs …
Vers Ozoir,
Allons voir
Aimer, rire sans peine,
Dans la plaine,
Quand les coeurs
Vont se parer de fleurs,
Que la danse,
En cadence,
Va s’ouvrir
Au plaisir,
Aux tendresses,
Aux caresses,
Vite, allons vers Ozoir,
C’est Ozoir qu’il faut voir !

 

Chanson d’Ozoir-la-Ferrière

 

 

LE TEMPS DU MUGUET

Célébrée le ler mai, la fête du Travail est un jour de repos légal pour tous depuis la loi du 30 avril 1947. On lui associe, puisque c'est la saison, la cueillette du muguet, tradition fort ancienne à laquelle les Roisséens sont d'autant plus attachés qu'elle est l'occasion pour de nombreux habitants d'améliorer l'ordinaire. «Durant les deux semaines précédant le 1er mai, tous les jours, nous partions vers quatre heures du matin pour arriver à l'aurore dans le fond de la forêt, raconte Marie Gessat. Qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, nous passions la journée à cueillir le muguet. Il y en avait partout, du bois Montmartre au bois Prieur en passant par le bois du Cormier. Les gardes forestiers rôdaient dans tous les coins, nous reprochant de déranger les jeunes chevreuils et les couvées de petits faisans. Nous rencontrions parfois les "mugueteux", parisiens venant ramasser nos petits porte-bonheur pour les vendre aux Halles de Paris. Les villageois ne les aimaient pas beaucoup parce qu'ils arrachaient les racines. Quand, le soir tombé, nous rentrions fourbus, les reins brisés, il fallait préparer les bottes marchandes : bouquets de brins bien serrés dans une couronne de feuilles de 20 cm de diamètre environ. Nous en faisions une cinquantaine en famille, que nous chargions sur nos brouettes. Le lendemain matin, nous étions au train de cinq heures pour être les premiers aux Halles de Paris. Là, nous discutions du prix avec les marchands. Si nos bottes étaient bien fraîches, blanches et fermes, nous ne restions pas longtemps à attendre avec notre marchandise et nous rentrions à Roissy contents d'avoir en poche un début de fortune. Ne pouvant aller à la capitale, d'autres villageois attendaient avec impatience les "ramasseurs". Ceux-ci passaient de porte en porte pour acheter leurs bouquets afin de les revendre aux Halles. Certains d'entre eux procédaient différemment : ils s'installaient au café-bureau de tabac qui était le lieu des transactions. Là, un verre de vin blanc à la main, ils discutaient du prix avec les villageois. Nous avions pris soin, avant leur arrivée, de conserver les brins à peine ouverts, bien serrés dans de grandes bassines, un peu d'eau tiède au fond, un papier journal sur le dessus pour recréer la température du sous-bois, le tout dans une pièce chaude de la maison. Nous avions ainsi le jour de la vente de beaux bouquets aux clochettes épanouies...».

Quant aux enfants, ils s'égaillent aux bords des routes, parfois jusqu'à Villeneuve-Saint-Denis pour proposer aux gens de passage leur cueillette odorante. «On se faisait ainsi un peu d'argent de poche pour acheter nos billes».

La période du muguet est aussi une bonne affaire pour les aubergistes. Tous les ans, durant quinze jours environ, ils installent leur buvette le long des routes d'Ozoir et de Pontcarré. Ces emplacements réservés aux «seuls commerçants de la commune» sont convoités par les étrangers. Les locaux, craignant la concurrence, réagissent vigoureusement quand elle les menace de trop près. Une pétition signée en 1934 par quinze d'entre eux, en apporte la preuve. L'enjeu, il est vrai, est d'importance. De nombreux Roisséens arrondissent ainsi leur fin de mois et certains parviennent même à doubler leur salaire, améliorant sérieusement leur quotidien durant plusieurs semaines.

«Nul ne parvint toutefois à la hauteur de la famille Chon qui s'était taillé un mini-empire dans le muguet. Arrivés à Roissy au début des années 30, ils s'installent rue du Commerce dans le lotissement de l'Espérance. Très travailleurs, ils acceptent n'importe quelle tâche : cueillette des haricots, des marguerites, taille des arbres avec les bûcherons, fabrication de balais de bouleau. Le père conduit même le corbillard, et son cheval Bibi tire le tombereau des ordures ménagères». Le muguet est pour les Chon une véritable industrie saisonnière. Ils vendent les bottes marchandes par centaines de mille à des gens de Lille qui en expédient une partie à l'étranger, en Angleterre notamment.

Le 1er mai, la fête bat donc son plein et la forêt verdoyante se retrouve envahie par les promeneurs. L'affluence est telle que la SNCF met en service des trains supplémentaires et que les gendarmes organisent aux Friches un service d'ordre et... de contrôle. «L'un d'entre eux, très scrupuleux, fut un jour attiré par la poitrine généreuse d'une fort belle femme, raconte M. Baurin. N'en croyant pas ses yeux, il eut l'imprudence de tâter le corsage de la dame afin de s'assurer de la réalité de ses appâts. Mal lui en prit car une magnifique poule faisane s'en échappa. Envol du volatile affolé mais heureux de s'en tirer à si bon compte ; confusion de la dame... et du gendarme qui aura toutefois la délicatesse de ne pas avertir les garde-chasse». Ces derniers ne plaisantent pas du tout avec ce genre de larcin. A vrai dire, ils ne plaisantent jamais, surtout pas le 1er mai. Habituellement maîtres de leur territoire, empêchant quiconque de s'aventurer dans les bois, ils sont ce jour-là débordés par une marée humaine, dérangeant par sa présence et par ses chants gibiers et oiseaux en période de nidification. Furieux, ils ne peuvent lutter contre les envahisseurs. «Des gens, il y en avait beaucoup en effet, se souvient Marie Gessat. De retour des Halles, j'allais aider à la buvette de M. Dallot, l'aubergiste de la rue de Gournay. Assoiffés par une journée passée au grand air, les Parisiens se ruaient sur les pichets de vin rouge, sur les chopes de bière et les verres de limonade. Je servais des milliers de casse-croûtes tandis que M.Dallot s'activait devant la friteuse. En fin de journée, c'était noir de monde du carrefour des Quatre Routes à la gare d'Ozoir. Les trains s'en retournaient vers la capitale, bondés au point que certains voyageurs faisaient le trajet debout sur les marchepieds des wagons. D'autres, les moins éloignés sans doute, quittaient la forêt, d'énormes bouquets de muguet attachés au cadre du vélo ou liés autour de la taille...». Lorsqu'enfin tombe la nuit, les sous-bois retrouvent le calme au grand bonheur des garde-forestiers.

(Roissy-en-Brie à travers les siècles)

Ozoir-la-Ferrière La Gare d'Ozouer-la-Ferrière (desservait Ferrières-en-Brie)

Ozoir-la-Ferrière
La Gare d'Ozouer-la-Ferrière
(desservait Ferrières-en-Brie)

 

ancienne gare d'Ozoir-la-Ferrière

ancienne gare d'Ozoir-la-Ferrière

 

Ozoir-Place des cyclistes

Ozoir - Place des cyclistes
Le cheval tire la "diligence" (voiture service d'omnibus) qui conduit à la gare

 

ancienne gare d'Ozouer-la-Ferrière

ancienne gare d'Ozouer-la-Ferrière

 

Carte postale écrite par un soldat arrivant à la gare d'Ozoir-la-Ferrière en 1915

Carte postale écrite par un soldat arrivant à la gare d'Ozoir-la-Ferrière en 1915

 

Carte postale écrite par un soldat arrivant à la gare d'Ozoir-la-Ferrière en 1915

Carte postale écrite par un soldat arrivant à la gare d'Ozoir-la-Ferrière en 1915

 

Pontcarré 6 Juin 1915
Chère Marie
N'ayant pas grand chose à faire ce matin j'en profite pour me desennuyer et ma foi le temps passe en attendant que tes chères lettres m'arrivent. Je trouve le soir le temps long.
Cette carte est la gare où nous sommes descendus. Sur la lettre que je t'écris ce matin je ne me rappelle plus comment j'ai mis l'adresse mais je vais te la donner plus correcte en attendant d'autres ordres. 11e ... 19e C. 3e escouade 4e Bataillon Pontcarré Seine-et-Marne
Pour combien de temps Chère Petite chérie nous ne le savons pas mais espérons en l'avenir et ma foi Dieu en décidera.
Je termine en t'embrassant bien fort et bien des fois.
Pour une veste inutile de m'en envoyer j'en ai une.
Ton mari qui t'aime toi et nos enfants et pour la vie peut-être trop courte. Jules Ravot (?)

 

Fernande était déjà à Ozoir-la-Ferrière en 1959

Fernande était déjà à Ozoir-la-Ferrière
pour cueillir du muguet avec ses jeannettes
le 1er mai 1959 !

 

Fernande était déjà à Ozoir-la-Ferrière en 1959

On n'a pas tous les jours 20 ans pour cueillir du muguet avec ses jeannettes
1er mai 1959

 

panneau céramique entrée d'un train en gare d'Ozoir

panneau céramique entrée d'un train en gare d'Ozoir-la-Ferrière
décorant le Café Saint-Rémy à Ferrières-en-Brie

 

gare d'Ozouer-la-Ferrière

gare d'Ozouer-la-Ferrière

 

hôtel Saint-Rémy - panneaux céramique

hôtel Saint-Rémy - panneaux céramique

 

 

Petite histoire des transports à Ozoir-la-Ferrière
La route - Le rail - La liaison douce

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1800. La route départementale N8 (actuellement avenue du Général de Gaulle) traverse Ozouer-la-Ferrière d'Ouest en Est. Elle deviendra la Nationale 4 (de Paris à Sézanne).

1856. Chevry-Cossigny est la première commune à parler d'extraire du sucre de la betterave. Première distillerie agricole.

1857. Ouverture du chemin de grande communication n°35 (ou route de la Gare) [aujourd'hui avenue du Maréchal Leclerc].

1857. 1ère gare en bois à Emerainville-Pontault.

1857. Ozouer la Ferrière compte 600 habitants.

1857. 23 avril 1857. Construction de la gare d'Ozouer-la-Ferrière par la Compagnie de l'Est. La gare se trouvait sur le territoire de Roissy-en-Brie, plus près d'Ozouer-la-Ferrière, à la demande de la famille de Rothschild pour que celle-ci puisse se rendre dans son château d'Armainvilliers par la forêt ! C'est la gare d'Ozouer-la-Ferrière et de Pontcarré. Elle est loin du village à 3 km de l'église. Une locomotive à vapeur tirant un train arrive de Paris gare de l'Est (1 heure de trajet - 2,15 F l'aller-retour). La ligne dessert Emerainville, Ozouer-la-Ferrière et Gretz-Armainvilliers.

1859. Chemin de fer de Paris-Bastille à La Varenne.

1860. On trouve encore des loups dans le bois Notre-Dame !

1861. Construction de la gare de Tournan.

1862. Le 16 décembre 1862. Visite de Napoléon III au château de Ferrières. Une journée de fastes bien remplie. Le matin un trajet de Paris à Ferrières a lieu dans le train impérial qui s'est arrêté à la gare d'Ozoir-la-Ferrière. Là le baron de Rothschild attend le souverain avec ses quatre fils. Le parcours jusqu'au château se fait par des voitures à la livrée du baron (bleu foncé, avec des agréments jaunes) attelées de chevaux de sang. Visite... Déjeuner... Chasse... Le soir à six heures, moment du départ, le parcours du cortège se trouve illuminé à giorno juqu'à la gare !

1863. Ozouer-la-Ferrière devient Ozoir-la-Ferrière.

1872. La sucrerie de Chevry-Cossigny est créée et exploitée par la famille Dufay.

1875. Ouverture de la gare de Brie-Comte-Robert. Le train des roses (1872 - 1953) se rendait à Paris-Bastille. Il partait de Verneuil-l'Etang et desservait Guignes-Rabutin, Coubert, Soignolles-en-Brie, Grisy-Suisnes, Brie-Comte-Robert, Santeny-Servon, Mandres-les-Roses, Villecresnes, Boissy-Saint-Léger, Sucy-en-Brie, Chennevières, Champigny, Joinville-le-Pont, Vincennes et Paris-Bastille.

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La gare de Brie-Comte-Robert

La gare de Brie-Comte-Robert est une ancienne gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie (dite aussi ligne de Vincennes) située sur le territoire de la commune de Brie-Comte-Robert, dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.

Mise en service en 1875, elle a ensuite connu plusieurs périodes d'amélioration et de déclin avant sa fermeture au service des voyageurs en 1953.

La déclaration d'utilité publique du tronçon de La Varenne à Boissy intervient le 11 juillet 1868 et un prolongement desservant Brie-Comte-Robert est concédé le 2 janvier 1869. La guerre de 1870 retarde les travaux, et il faut attendre l'année 1872 pour que les premières sections soient ouvertes à la circulation, la gare de Brie-Comte-Robert étant mise en service le 5 août 1875.

La fréquentation est au rendez-vous et, en 1878, la gare voit passer 50 000 voyageurs, qui prennent les nouvelles voitures de banlieue à impériale, surnommées Bidels. Les premières voitures de ce type, appartenant au réseau de l'Est, doivent leur surnom aux barreaux des fenêtres de l'étage qui rappelaient les voitures formées de cages superposées de la ménagerie Bidel. Bien qu'elles soient inconfortables, certaines effectuèrent le service sur la ligne jusqu'en 1949. Hauteur sous plafond du compartiment : 1,617 et 1,695 m ! Ce sont principalement les trains de plaisir, permettant aux parisiens d'aller prendre l'air et se détendre sur les bords de la Marne, qui apportent le trafic de la ligne, mettant la gare de la Bastille au deuxième rang des gares parisiennes avec 12 millions de passagers arrivés ou partis en 1889. Cette réussite permit de concrétiser la concession à titre éventuel du 20 novembre 1883 pour un prolongement jusqu'à Verneuil-l'Étang. La Compagnie de l'Est profite de ces travaux pour poser une deuxième voie sur l'ensemble de la ligne, qui était prévue dès l'origine, et elle met en service cette dernière section le 1er juillet 1892.

Le succès de la ligne ne faiblit pas ; en 1913, elle devient la deuxième ligne française avec 6 348 4464 voyageurs ayant utilisé la ligne en totalité ou partiellement entre Paris et Brie-Comte-Robert.

Le 17 juillet 1939, le tronçon peu fréquenté de Boissy-Saint-Léger à Verneuil-l'Étang est fermé à tout trafic et la gare est temporairement fermée. Toutefois, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale provoque un retour provisoire du trafic, le tronçon entre les deux gares précédentes étant rouvert avec quelques trains par jour.

Mais la gare est de nouveau fermée au trafic voyageurs lors de l'arrêt de ce service le 18 mai 1953 sur la section de ligne au-delà de la gare de Boissy-Saint-Léger. C'est alors que vers la fin des années 1950, se développe autour du bâtiment de la gare la première zone industrielle de la commune.

Le monument aux morts
Installé en 1921 au carrefour d’axes fréquentés comme la nouvelle gare de Brie, à l’emplacement du tram à betteraves de la sucrerie de Chevry-Cossigny, désaffecté pour l’occasion, le monument aux morts de Brie était visible de tous pour glorifier le souvenir des 104 enfants briards morts au cours de la guerre 1914-1918.

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1883. Gare en dur à Emerainville-Pontault.

1892. Le chemin de fer Paris-Bastille atteint Verneuil-l'Etang.

1892. On dénombre à Roissy 72 chevaux, 48 bovins et 1008 moutons. (475 habitants)

1898. Premières automobiles.

1900. Ozoir-la-Ferrière. Un service d'omnibus parcourt les 3 km conduisant de l'église à la gare pour les départs et arrivées des trains.

1900 à 1940. Le train des Roses circule de Coubert à Paris Bastille pour acheminer les roses aux Halles de Paris. 85 tonnes de roses ont été transportées en juillet 1900. Un beau jour de juin 1906 ce train emporte 96000 douzaines de roses provenant de Grisy.

1904. 1er mai 1904. Un terrible accident, dû à la négligence d'un garde-barrière, vient d'ajouter les noms de six victimes au martyrologe déjà si long de l'automobilisme. Au passage à niveau des Friches, sur le territoire de Roissy-en-Brie, près de la station d'Ozouer-la-Ferrière, une automobile engagée sur la voie ferrée, dont la barrière n'avait pas été fermée, a été tamponnée et mise en miettes par le train rapide de Paris-Bâle. L' accident tient à ce fait qu'à cet endroit la voie du chemin de fer, qui fait un angle aigu avec la route, est masquée par quelques maisons particulières et par la maison du garde-barrière. Lorsque le conducteur de l' automobile a pu apercevoir le train, il était à 5 mètres à peine de la barrière et la locomotive n'était qu'à 20 mètres du passage. La collision était inévitable. Elle fut terrible. La machine du train, dont le poids est considérable, emporta l'obstacle comme un fétu de paille, le disloquant et l'écrasant sous le choc. Les voyageurs furent tués sur le coup. On releva une des victimes à 40 mètres du passage à niveau, une autre à 70 mètres. Deux de ces malheureux restèrent collés sur le tablier de la locomotive. L'automobile, qui appartenait à M. Prétavoine, était conduite par son chauffeur, M. Brunet, et montée par cinq personnes de ses amis : M. Dietsh, M. Eckman et son jeune fils Pierre ; Mme Lamy et Demussy. L'enquête fait retomber toute la responsabilité de l'accident sur le garde-barrière, qui, occupé à parler politique (C'était le jour des élections municipales) avec un chef d'équipe, négligea de fermer les barrières avant le passage du rapide.

1906. Emerainville compte 220 habitants
Férolles-Attilly compte 257 habitants
Lésigny compte 400 habitants
Roissy compte 471 habitants
Ozoir compte 801 habitants
Gretz compte 1118 habitants
Tournan compte 2164 habitants

1907. Les omnibus deviennent les autobus.

1909. Le 8 mars 1909 Ozouer la Ferrière devient officiellement Ozoir-la-Ferrière.

1921. Mise en service du tram à betteraves qui allait de la gare de Brie-Comte-Robert à la sucrerie de Chevry-Cossigny. Le train circulait pendant la campagne betteravière de septembre à janvier. La population y voyait parfois, et à condition de ne pas avoir peur de se salir, un moyen de déplacement gratuit et moins fatigant que la marche à pied entre Brie et Chevry !

1926. Arrivée de l'électricité à Lésigny.

1926. A Ozoir-la-Ferrière, de 1926 à 1935, les matériaux pour la construction des routes et des rues ainsi que la terre destinée à boucher les mares des lotissements de l'Archevêché, étaient amenés à pied d'œuvre de la gare par un train Decauville. Au retour, les wagonnets rapportaient du bois de chauffage à destination de Paris. De plus, ce petit train véhiculait des voyageurs clandestins qui ne craignaient pas de se salir pour rejoindre la gare ou rentrer chez eux !

1930. 30 millions de voyageurs sur la ligne Paris-Bastille !

1930. Le passage à niveau de la Belle-Croix est remplacé par un pont à cause d'un accident de chemin de fer.

1933. Construction de la gare de Roissy-en-Brie... en 1933 seulement !

1933. On peut aussi se rendre à Paris en diligence (2 heures).

1933. Arrivée de l'électricité à Pontault-Combault.

1935. Réseau d'eau potable à Pontault-Combault.

1936. La route de Lésigny est goudronnée.

1937. Les rues de la ville de Lésigny furent numérotées.

1942. Fin du service du tram à betteraves qui allait de la gare de Brie-Comte-Robert à la sucrerie de Chevry-Cossigny.

1946. La 4 CV Renault.

1947. Le train Paris-Bastille a son terminus à Brie-Comte-Robert.

1948. Fermeture de la sucrerie de Chevry-Cossigny.

1948. On dénombre à Ozoir près de 100 chevaux, 93 vaches, 650 moutons, des porcs et quelques bœufs. (1550 habitants)

1949. Dernières voitures à impériale sur la ligne Paris-Bastille Brie-Comte-Robert.

1953. Fermeture de la gare de Brie-Comte-Robert (train des roses). La ligne Paris-Bastille a son terminus à Boissy-Saint-Léger.

1956. Ozoir-la-Ferrière compte 2332 habitants.

1959. Fernande arrive par le train avec ses jeannettes pour cueillir du muguet le 1er mai (locomotive à vapeur !).

1959. L'eau courante arrive à Lésigny.

1961. Médecin et pharmacie s'installent à Roissy-en-Brie.

1962. Ozoir-la-Ferrière compte 3026 habitants.

1962. Les locomotives à vapeur sont remplacées par des locomotives diésels.

1967. Lésigny compte seulement 375 habitants.

1968. Lésigny. Construction de la Résidence du Parc, premier lotissement de France, modèle de village périurbain.

1968. La population de Lésigny passe de 375 habitants en 1968 à 7157 en 2020 (x19)
celle de Marolles-en-Brie de 493 à 5000 (x10)
celle d'Ozoir-la-Ferrière de 4739 à 20191 (x4)
celle de Pontaut-Combault de 9282 à 38891 (x4)
celle de Roissy-en-Brie de 2561 à 22916 (x9)

1971. La Nationale 4 est déviée et ne traverse plus le village d'Ozoir-la-Ferrière. Vitesse autorisée 130 km/h !

1971. Construction du lotissement Clos de la Vigne.

1971. Construction de l'école des Clos de Romaine à Férolles-Attilly.

1971. Ozoir-la-Ferrière compte 8000 habitants.

1973. La voie express (qui deviendra la Francilienne) coupe Lésigny en 2.

1973. Fernande et René viennent habiter à Emerainville.

1974. 13 janvier 1974. Les locomotives diésels sont remplacées par des locomotives électriques.

1974. 28 septembre 1974. Nouvelle gare d'Emerainville-Pontault-Combault.

1975. Trains à 2 étages.

1976. Ouverture de l'autoroute A4.

1978. Lycée intercommunal Charles le Chauve à Roissy-en-Brie.

1979. Fernande et René viennent habiter au Clos de la Vigne.

1979. Ozoir-la-Ferrière compte 13000 habitants.

1983. Parc des Sources à Roissy-en-Brie.

1984. Déviation de Lésigny.

1984. 30 septembre 1984 5h45. Ouverture de la nouvelle gare d'Ozoir-la-Ferrière, plus proche, à la limite nord des habitations de la ville.

1985. Ouverture de la Francilienne.

1990. Ozoir-la-Ferrière compte 19051 habitants.

1996. Nathalie et Olivier viennent habiter au Clos de la Vigne.

1996. juin 1996. Mise en service du passage souterrain qui remplace le passage à niveau à la gare d'Emerainville-Pontault-Combault.

2003 14 décembre. Le train devient le RER Eole et arrive à Paris à Haussmann Saint-Lazare.

2009 13 décembre. Le RER devient la ligne P du Transilien. Ozoir est à 51 mn de Châtelet et à 42 mn d'Haussmann Saint-Lazare.

2017. Ozoir-la-Ferrière compte 20331 habitants.

2018. Une navette électrique municipale gratuite va du Clos de la Vigne à la gare du Transilien en desservant les quartiers.

2018. Lésigny compte maintenant 7157 habitants.

2021. Le réseau de bus Transdev compte 10 lignes desservant Ozoir-la-Ferrière : 12, 13, 14, 16, 200, 201, 5, 500, 502,A.

2021. Création d'une liaison douce vers Lésigny et Férolles-Attilly.

2026. La liaison douce rejoindra... Paris ! (20 km 1 heure de vélo)

 

Roissy-en-Brie Le Pont du chemin de fer 1900 ?

Roissy-en-Brie Le Pont du chemin de fer 1900 ?

 

Roissy-en-Brie Bureau de l'Omnibus Herbelin 1918 ?

Roissy-en-Brie Bureau de l'Omnibus Herbelin 1918 ?

 

Roissy auberge et omnibus Herbelin Roissy-gare d'Emerainville

Roissy auberge et omnibus Herbelin Roissy-gare d'Emerainville

 

Gare d'Emerainville Pontault

Gare d'Emerainville Pontault

 

Brie-Comte-Robert, la gare, avant 1914

Brie-Comte-Robert, la gare, avant 1914

La gare de Brie accueillait autrefois le fameux « train des roses ».

Ce train, dont le premier circula le 22 septembre 1859, suivait la voie de Verneuil-l’Étang à la Bastille. Il passait par plusieurs villes comme Mandres (qui devient en 1954 Mandres-les-Roses), Santeny-Servon, Brie-Comte-Robert, Grisy-Suisnes (où vous pouvez découvrir dans l’ancienne gare un musée de la rose), Soignolles-en-Brie, Coubert, Guignes-Rabutin. Ce train si joliment nommé livrait les roses de la Brie qui étaient ensuite vendues avant l’aurore aux fleuristes parisiens, sachant que la culture de la rose était pratiquée depuis 1802 à Grisy-Suisnes car Christophe Cochet, jardinier de l’amiral de Bougainville, y avait créé sa première roseraie. Au début, ce train ne passait pas par notre ville, mais en 1857 une pétition fut lancée pour le prolongement de la ligne par plusieurs maires du Val-de-Marne (Sucy-en-Brie, Marolles-en-Brie, Santeny, Mandres), mais aussi de Seine-et-Marne (Servon, Brie-Comte-Robert). Ainsi en 1872, le train atteignit Sucy-en-Brie et en 1875, la section entre Boissy-Saint-Léger et Brie-Comte-Robert fut mise en service. En 1938, la section entre Brie-Comte-Robert et Verneuil-l’Étang est fermée à tout trafic, mais elle est remise en service pendant la guerre. Enfin 1953 voit la suppression définitive de la section au-delà de Boissy-Saint-Léger.

 

 

 

Inauguration par Napoléon III du Château de Ferrières le 16 décembre 1862

« Le mardi 16 décembre 1862 le village de Ferrières-en-Brie (canton de Lagny) et les communes voisines étaient en fête. L'Empereur venait visiter la splendide habitation que s’est fait élever monsieur le baron James de Rothschild dans sa terre de Ferrières-en-Brie, et que nul n’avait été admis à visiter depuis son achèvement. Le trajet de Paris à Ferrières-en-Brie a eu lieu dans le train impérial de la compagnie de l'Est, qui s'est arrêté à la station d’Ozoir-la-Ferrière (32 kilomètres, ligne de Mulhouse), où monsieur le baron attendait avec ses quatre fils. Là, Sa Majesté a pris place, avec M. le comte de Persigny et Lord Cowley, dans une voiture à quatre chevaux conduits à la Daumont. L'Empereur était en costume de chasse : une veste marron à l'anglaise, de larges braies dont le bas s’engageait dans des houseaux, un petit chapeau de feutre noir et des gants de daim. Six voitures, à la livrée du baron (bleu foncé avec agréments jaunes), attelées de chevaux de sang, suivirent la calèche impériale sur la belle route d'Ozoir à Ferrières-en-Brie, comportant les autres invités : Messieurs Fould, le comte Walewski, Drouyn de Lhuys, Boittelle, le général Fleury, Edgard Ney, prince de la Moskova, le prince de Metternich, le comte d'Espeuilles, un aide de camp de service, et M. Delaage, porte-arquebuse. »

C'est un événement exceptionnel que relate le journal L'llustration dans son édition du 20 décembre 1862. Pour James de Rothschild, surtout ! Ce jour-là, le dernier des fils de Mayer Amschel reçoit chez lui, dans son château de Ferrières, l’empereur Napoléon III, accompagné de son ministre de l'Intérieur, Persigny, du ministre des Finances, Achille Fould, du ministre d'État Walewski et d’une brochette de diplomates. Acquise en 1829, l'ancienne demeure de Fouché a été totalement reconstruite à partir de 1855 par l'architecte anglais Joseph Paxton - l'auteur du Crystal Palace de Londres - dont c'est la seule réalisation privée en France. James avait prévenu : il voulait quelque chose de grandiose, un lieu capable d'impressionner les « grands » de ce monde, mais aussi de rivaliser avec le château construit peu avant par le même Paxton pour son neveu Mayer Amschel, le quatrième fils du « grand » Nathan. La décoration a été confiée au Français Eugène Lami, qui, pour l'occasion, s'est rendu à plusieurs reprises en Italie avec Betty pour y choisir les plus beaux matériaux et les plus belles étoffes. Ce chantier, James l'a suivi de très près, tout en menant au même moment la reconstruction, dans le style Louis XIV, de son château de Boulogne, acquis en 1817. Les travaux ont été confiés à l'architecte Armand Berthelin. Eugène Lami se chargeait en outre des jardins à la française et Joseph Paxton de la réalisation du parc à l'anglaise.

Plus que celui de Boulogne, c’est le château de Ferrières qui symbolise le mieux la puissance et la richesse du fondateur de la branche française des Rothschild. Il faut dire que le résultat est grandiose : le château de style classique édifié par Fouché est devenu un vaste quadrilatère de 65 mètres de côté et de deux étages, flanqué aux angles de tours carrées et posé sur un soubassement à usage de vestiaires et de services. L'ensemble est de style Renaissance italienne, alors très en vogue en France. Le rez-de-chaussée, voué aux réceptions, et l'étage, réservé aux appartements privés, ouvrent sur un magnifique parc à l'anglaise. D'étonnants raffinements ont été introduits, tels que le chauffage central et l'eau courante chaude et froide dans toutes les chambres - dont certaines comportent même des baignoires d'argent ! Luxe suprême : les cuisines, situées dans un bâtiment à part, sont reliées aux offices par un chemin de fer souterrain. Ferrières abrite en outre une grande partie des œuvres d’art acquises au fil des ans par James. Au total, pas moins de dix-huit grandes suites ont été aménagées pour recevoir les invités de marque. La demeure peut loger jusqu’à 100 domestiques et les écuries recevoir 80 chevaux. Toujours aussi méchants lorsqu'il s’agit des Rothschild, les frères Goncourt ne ménageront pas leurs critiques à l'issue de leur première visite en 1858 : « Nous revenons de Ferrières. Des arbres et de l'eau créés à coups de millions, autour d'un château de dix-huit millions, extravagant de bêtise et de ridicule, un pudding de tous les styles, la stupide ambition d’avoir tous les monuments en un ! », écrivent-ils dans leur Journal.

Pour la visite de Napoléon III et de sa suite, James a vu grand. La réception est proprement fastueuse ! Après un déjeuner rapidement expédié - une heure et douze minutes -, une gigantesque battue a été organisée : plus de 800 faisans ont été tués, dont 240 par l'empereur lui-même ! « Ce sont les gladiateurs mourants qui viennent saluer César », commentera le préfet de police. Entre-temps, Napoléon III a sacrifié à la tradition en plantant de ses mains un jeune cèdre dans le parc de la propriété. Au retour de la chasse, les convives ont été salués par les chœurs de l'Opéra de Paris, dirigés par Rossini. Le soir venu, à l'heure du départ, c’est entre deux haies de torches que Napoléon III a quitté le château. L'empereur a été de bout en bout des plus charmants, félicitant son hôte pour la qualité de son accueil et sa femme Betty pour la beauté de sa robe de velours violet. Quant à James, son accent germanique et les fautes de français dont ses propos sont émaillés lui ont fait commettre un savoureux lapsus rapporté par Mérimée et qui fera très vite le tour des salons parisiens : « Sire, mes enfants et moi n'oublieront jamais cette journée. Le mémoire nous en sera cher. » (Le mémoire = La facture)

En ce jour de 1862, le vieux banquier peut savourer son triomphe : la visite de Napoléon III n'est pas seulement un événement mondain, fût-il des plus prestigieux. C'est aussi un événement de portée économique, et même politique. En venant jusqu'à Ferrières l'empereur signifie clairement aux yeux de tous le rôle qu'il souhaite désormais voir jouer par James de Rothschild dans les affaires financières de la France. Un vrai tournant quand on sait le peu de sympathie - et même la méfiance - qu'éprouvait Napoléon III, il y a peu encore, pour les Rothschild.

(La saga des Rothschild - Tristan Gaston-Breton - page 123)

allée de platanes de la Ferrandière à Pontcarré en 2020

allée de platanes de la Ferrandière à Pontcarré en 2020

 

Entrée de la Ferrandière

Entrée de la Ferrandière

 

Entrée de la Ferrandière en 2020

Entrée de la Ferrandière en 2020

 

Train impérial de Napoléon III

Train impérial de Napoléon III

 

attelage à la Daumont

attelage à la Daumont

 

Des hommes à cheval escortent l'empereur Napoléon III à l'inauguration du château de Ferrières-en-Brie

Des hommes à cheval escortent l'empereur Napoléon III à l'inauguration du château de Ferrières-en-Brie

 

L'Empereur plantant l'Arbre commémoratif de sa visite au Château du 16 décembre 1862

L'Empereur plantant l'Arbre commémoratif de sa visite au Château du 16 décembre 1862

 

Napoléon III au départ de Château-les-Ferrières

Napoléon III au départ de Château-les-Ferrières

 

Château de Ferrières - 1862 - gravure de Félix Thorigny

Château de Ferrières - 1862 - gravure de Félix Thorigny

 

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