Randonnée de Pontcarré à Tafarette

 

Vidéo : Randonnée de Pontcarré à Tafarette - le jeudi 15 août 2024 - 11,5 km

Pontcarré et Ferrières-en-Brie en Seine-et-Marne

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Musique : Shumann - Scène de la forêt Op. n°9


Une superbe allée (allée des Lions) de 97 séquoias géants relie les Routes D-35 et D-471 entre les entités de Ferrières-en-Brie et Pontcarré.

L'allée de Ferrières-en-Brie est l'un des plus grands alignements de séquoias géants en France. Ces alignements monumentaux ne sont guère fréquents, citons Mennecy (91) ou Villeneuve-en-Montagne (71) par exemple.

L’allée des séquoias à Ferrières-en-Brie est une curiosité botanique assez rare. Elle fait ainsi partie des plus grands alignements en France. Une allée de géants, dont l’histoire remonte aux années 1860.

À l’époque, James de Rothschild inaugure le Château de Ferrières, en 1862. Sur les conseils de son jardinier en chef, il fait planter cet alignement de 96 séquoias géants, sur une distance de 730 mètres.

Le séquoia géant : l’arbre le plus volumineux du monde
L’essence (Sequoiadendron giganteum) est alors très en vogue, introduite dans les parcs et jardins d’agréments pour ses qualités ornementales depuis 1850.

Le séquoia géant est l’arbre le plus volumineux du monde : en Californie aux États-Unis, d’où il est originaire, la circonférence du tronc peut dépasser les 30 mètres et 80 mètres de hauteur.

Il est alors un signe distinctif. À Ferrières, l’allée est plantée entre 1862 et 1899 pour mener au parc du Château, à la porte des lions – d’où le nom d’allée des Lions. Les séquoias auraient donc entre 120 et 150 ans. L'allée de Ferrières : l’une des allées les plus grandes d’Europe.
Si l’on en trouve à l’époque déjà dans de nombreux parcs Seine-et-Marnais (comme à Rentilly ou à Noisiel par exemple), les alignements sont rares et remarquables bien que méconnus et mal référencés. Mais le résultat fait son effet. Ces allées de géants méritent le coup d’œil.

La plus grande allée de séquoias d’Europe serait en Angleterre, avec 219 arbres. Celle de Mennecy, dans le parc de Villeroy (Essonne), suivrait ensuite, avec 134 séquoias étalés sur 800 mètres.

Avec ses 96 séquoias et 730 mètres, l’allée de Ferrières se place donc parmi les plus grandes d’Europe. L’endroit est idéal pour les balades, qui peuvent se poursuivre dans la forêt de Ferrières, laquelle est est découpée de manière géométrique par de nombreux chemins.

La plus spectaculaire de toutes les allées de la forêt est sans doute celle des Lions, avec ses 96 séquoias géants qui mènent jusqu’à la grille du château de Ferrières. L’introduction de cette essence exotique, voulue par la famille Rothschild au début du XXe siècle, marque ainsi l’accès à la propriété familiale.

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Étang de la Taffarette

Depuis les berges de l’étang de la Taffarette, vous pourrez admirer l’ancienne buanderie du château de Ferrières. Construite en 1840, cette bâtisse d’inspiration anglaise est désormais classée au titre des Monuments historiques.

En vous baladant au bord de l’Etang de la Taffarette vous ne pouvez que remarquer le magnifique bâtiment qui le domine avec grâce.

La buanderie fait à l’époque l’admiration de tous.
De dimensions immenses, elle fut construite par Joseph Froelicher en 1840.

Sa décoration de bois découpé et d’application d’essences différentes, qui constitue une sorte de marqueterie sous les fenêtres, ainsi que le détail de son ornementation, l’apparentent à l’architecture anglaise et précèdent de dix ans les réalisations de Davioud au bois de Boulogne.

Qu’elle était belle avec son linge blanc et ses filets de vapeurs !
15 employés s’occupaient du linge du domaine et de celui du secours national.

On y lavait environ 80000 pièces par an. Elle fermera en 1955, après 80 ans de bons et loyaux services.

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Poiriers de la Taffarette
Vous trouverez (à gauche, si vous êtes face au parc du château) une allée bordée de poiriers séculaires : prenez-là.
D’autres éléments témoignent de l’empreinte des Rothschild sur le territoire, et notamment les nombreuses allées plantées, comme celle des poiriers de la Taffarette, mettant en scène la transition entre terres cultivées et forêt.

Totems sculptés
Dans une petite clairière un sculpteur de talent a taillé dans un des séquoias abattus par la tempête de décembre 1999 une série de quatre totems, pleins d’imagination et étonnants.

Alignements de totems sculptés par l’artiste Daniel STINUS dans d’anciens sequoias de l’allée des Lions ayant dépéris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'allée de platanes de la Ferrandière a été empruntée par par Napoléon III
pour l'inauguration du Château de Ferrières le 16 décembre 1862

« Le mardi 16 décembre 1862 le village de Ferrières-en-Brie (canton de Lagny) et les communes voisines étaient en fête. L'Empereur venait visiter la splendide habitation que s’est fait élever monsieur le baron James de Rothschild dans sa terre de Ferrières-en-Brie, et que nul n’avait été admis à visiter depuis son achèvement. Le trajet de Paris à Ferrières-en-Brie a eu lieu dans le train impérial de la compagnie de l'Est, qui s'est arrêté à la station d’Ozoir-la-Ferrière (32 kilomètres, ligne de Mulhouse), où monsieur le baron attendait avec ses quatre fils. Là, Sa Majesté a pris place, avec M. le comte de Persigny et Lord Cowley, dans une voiture à quatre chevaux conduits à la Daumont. L'Empereur était en costume de chasse : une veste marron à l'anglaise, de larges braies dont le bas s’engageait dans des houseaux, un petit chapeau de feutre noir et des gants de daim. Six voitures, à la livrée du baron (bleu foncé avec agréments jaunes), attelées de chevaux de sang, suivirent la calèche impériale sur la belle route d'Ozoir à Ferrières-en-Brie, comportant les autres invités : Messieurs Fould, le comte Walewski, Drouyn de Lhuys, Boittelle, le général Fleury, Edgard Ney, prince de la Moskova, le prince de Metternich, le comte d'Espeuilles, un aide de camp de service, et M. Delaage, porte-arquebuse. »

C'est un événement exceptionnel que relate le journal L'llustration dans son édition du 20 décembre 1862. Pour James de Rothschild, surtout ! Ce jour-là, le dernier des fils de Mayer Amschel reçoit chez lui, dans son château de Ferrières, l’empereur Napoléon III, accompagné de son ministre de l'Intérieur, Persigny, du ministre des Finances, Achille Fould, du ministre d'État Walewski et d’une brochette de diplomates. Acquise en 1829, l'ancienne demeure de Fouché a été totalement reconstruite à partir de 1855 par l'architecte anglais Joseph Paxton - l'auteur du Crystal Palace de Londres - dont c'est la seule réalisation privée en France. James avait prévenu : il voulait quelque chose de grandiose, un lieu capable d'impressionner les « grands » de ce monde, mais aussi de rivaliser avec le château construit peu avant par le même Paxton pour son neveu Mayer Amschel, le quatrième fils du « grand » Nathan. La décoration a été confiée au Français Eugène Lami, qui, pour l'occasion, s'est rendu à plusieurs reprises en Italie avec Betty pour y choisir les plus beaux matériaux et les plus belles étoffes. Ce chantier, James l'a suivi de très près, tout en menant au même moment la reconstruction, dans le style Louis XIV, de son château de Boulogne, acquis en 1817. Les travaux ont été confiés à l'architecte Armand Berthelin. Eugène Lami se chargeait en outre des jardins à la française et Joseph Paxton de la réalisation du parc à l'anglaise.

Plus que celui de Boulogne, c’est le château de Ferrières qui symbolise le mieux la puissance et la richesse du fondateur de la branche française des Rothschild. Il faut dire que le résultat est grandiose : le château de style classique édifié par Fouché est devenu un vaste quadrilatère de 65 mètres de côté et de deux étages, flanqué aux angles de tours carrées et posé sur un soubassement à usage de vestiaires et de services. L'ensemble est de style Renaissance italienne, alors très en vogue en France. Le rez-de-chaussée, voué aux réceptions, et l'étage, réservé aux appartements privés, ouvrent sur un magnifique parc à l'anglaise. D'étonnants raffinements ont été introduits, tels que le chauffage central et l'eau courante chaude et froide dans toutes les chambres - dont certaines comportent même des baignoires d'argent ! Luxe suprême : les cuisines, situées dans un bâtiment à part, sont reliées aux offices par un chemin de fer souterrain. Ferrières abrite en outre une grande partie des œuvres d’art acquises au fil des ans par James. Au total, pas moins de dix-huit grandes suites ont été aménagées pour recevoir les invités de marque. La demeure peut loger jusqu’à 100 domestiques et les écuries recevoir 80 chevaux. Toujours aussi méchants lorsqu'il s’agit des Rothschild, les frères Goncourt ne ménageront pas leurs critiques à l'issue de leur première visite en 1858 : « Nous revenons de Ferrières. Des arbres et de l'eau créés à coups de millions, autour d'un château de dix-huit millions, extravagant de bêtise et de ridicule, un pudding de tous les styles, la stupide ambition d’avoir tous les monuments en un ! », écrivent-ils dans leur Journal.

Pour la visite de Napoléon III et de sa suite, James a vu grand. La réception est proprement fastueuse ! Après un déjeuner rapidement expédié - une heure et douze minutes -, une gigantesque battue a été organisée : plus de 800 faisans ont été tués, dont 240 par l'empereur lui-même ! « Ce sont les gladiateurs mourants qui viennent saluer César », commentera le préfet de police. Entre-temps, Napoléon III a sacrifié à la tradition en plantant de ses mains un jeune cèdre dans le parc de la propriété. Au retour de la chasse, les convives ont été salués par les chœurs de l'Opéra de Paris, dirigés par Rossini. Le soir venu, à l'heure du départ, c’est entre deux haies de torches que Napoléon III a quitté le château. L'empereur a été de bout en bout des plus charmants, félicitant son hôte pour la qualité de son accueil et sa femme Betty pour la beauté de sa robe de velours violet. Quant à James, son accent germanique et les fautes de français dont ses propos sont émaillés lui ont fait commettre un savoureux lapsus rapporté par Mérimée et qui fera très vite le tour des salons parisiens : « Sire, mes enfants et moi n'oublieront jamais cette journée. Le mémoire nous en sera cher. » (Le mémoire = La facture)

En ce jour de 1862, le vieux banquier peut savourer son triomphe : la visite de Napoléon III n'est pas seulement un événement mondain, fût-il des plus prestigieux. C'est aussi un événement de portée économique, et même politique. En venant jusqu'à Ferrières l'empereur signifie clairement aux yeux de tous le rôle qu'il souhaite désormais voir jouer par James de Rothschild dans les affaires financières de la France. Un vrai tournant quand on sait le peu de sympathie - et même la méfiance - qu'éprouvait Napoléon III, il y a peu encore, pour les Rothschild.

(La saga des Rothschild - Tristan Gaston-Breton - page 123)

allée de platanes de la Ferrandière à Pontcarré en 2020

allée de platanes de la Ferrandière à Pontcarré en 2020

 

Entrée de la Ferrandière

Entrée de la Ferrandière>

 

Entrée de la Ferrandière en 2020

Entrée de la Ferrandière en 2020

 

Train impérial de Napoléon III

Train impérial de Napoléon III

 

attelage à la Daumont

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Des hommes à cheval escortent l'empereur Napoléon III à l'inauguration du château de Ferrières-en-Brie

Des hommes à cheval escortent l'empereur Napoléon III à l'inauguration du château de Ferrières-en-Brie>

 

L'Empereur plantant l'Arbre commémoratif de sa visite au Château du 16 décembre 1862

L'Empereur plantant l'Arbre commémoratif de sa visite au Château du 16 décembre 1862

 

Napoléon III au départ de Château-les-Ferrières

Napoléon III au départ de Château-les-Ferrières

 

Château de Ferrières - 1862 - gravure de Félix Thorigny

Château de Ferrières - 1862 - gravure de Félix Thorigny

 


 

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