La commune de Solférino est officiellement créée en 1863 par la volonté de Napoléon III. Son nom est un hommage à la bataille de Solférino, victoire remportée par les troupes napoléoniennes en 1859. Les Landais du 34e RI qui s'y étaient vaillamment comportés furent ainsi honorés.
Avant d'être érigé en commune, Solférino était un domaine impérial de 7000 ha constitué en 1857 à partir de terrains prélevés sur les sept communes avoisinantes de Commensacq, Escource, Labouheyre, Lüe, Morcenx, Sabres et Onesse-et-Laharie, déjà par la volonté de l'empereur Napoléon III, qui l'achèta sur ses propres deniers. Son but était d'y expérimenter de multiples méthodes agricoles, dans l'esprit de la loi du 19 juin
1857 qu'il a adoptée cette même année. Cette acquisition fait également suite à son souhait, dès 1852, que la voie ferrée vers l'Espagne traverse la Haute Lande entre Bordeaux et Bayonne.
Il confie la direction du domaine à Henri Crouzet, ingénieur des Ponts-et-Chaussées et déjà ingénieur du service hydraulique des Landes et ingénieur en chef de la Compagnie du Midi des frères Pereire.
Au cœur de ce nouveau domaine impérial, 26 maisons sont édifiées pour y loger les ouvriers agricoles. Elles bordent une rue aboutissant à l'église Sainte-Eugénie, elle-même entourée du presbytère et de la mairie. En 1863, le Centre de population est érigé et la commune de Solférino est officiellement créée. Autour de leur maison, les ouvriers agricoles se voient concéder un lopin de terre dont
ils pourront devenir propriétaires.
Crouzet se charge quant à lui de racheter les parcelles enclavées dans le domaine et confie à chaque ferme des missions expérimentales en matière d'élevage, de plantation de pins maritimes, d'assainissement, de forage de puits et de défrichement.
Le domaine sort définitivement des mains de la famille de Napoléon III en 1905, quand sa veuve l'impératrice Eugénie doit s'en séparer. Madame veuve Henri Schneider en devient propriétaire en 1910. Elle décide de créer dans l'ancienne mairie un petit musée dédié à la mémoire de l'empereur.
|